Comment vous sentez-vous aprèscette belle nouvelle ?
Ludivine Edmond :Je suis vraiment ravie ! Cela a été une soirée riche en émotions mais aussi en stress. Nous ne savions pas si l’élection allait être maintenue à la suite des annonces gouvernementales et des restric- tions mises en vigueur mais, heu- reusement, elle a été maintenue et nous avons tous passé un super moment. Aujourd’hui, je peux souf- fler, profiter et savourer ce nouveau titre avec ma famille.
En effet, l’élection de MissGuadeloupe s’est tenue dans un contexte particulier avec un confi- nement et un couvre-feu. Comment l’avez-vous vécu ?
Beaucoup de doutes et d’interroga- tions. Le comité et l’encadrement ont été top avec nous et nous ont tenu informé régulièrement. Entre les filles, l’ambiance a été positive et bienveillante jusqu’au bout. Je suis super heureuse et l’aventure ne fait que commencer. Depuis, j’ai pu retrouver mes proches, ils n’atten- daient que cela ! A Gourbeyre, où j’habite, les voisins sont venus félici- ter mes parents. Le lendemain, je suis allée manger dans un fast-food avec mes frères et les gens m’ont reconnu et ont été adorables. Je n’imaginais pas que l’information de mon élection irait aussi vite. Je réa- lise que j’ai beaucoup de soutiens et cela me donne envie d’aller loin dans l’aventure Miss France.
Du haut de vos 1,77 mètres, dites- nous quelques mots à votre sujet.
J’ai 20 ans et je suis en 2ème année de comptabilité-gestion. J’intègre ma 3 ème année à la rentrée, que je ferais à distance pour me consacrer p leinement à ma préparation à l’élection de Miss France. En toute transparence, je me suis inscrite à c e concours de beauté la veille de la clôture des inscriptions. J’avais envie de me lancer mais j’avais q uelques craintes. Je sais que c’est beaucoup de travail, de pression et de rigueur mais, aujourd’hui, je me sens prête à relever ce défi. Par ce biais, je peux réaliser mon rêve qui est de devenir mannequin. Je suis inscrite dans une agence de mannequinat en Guadeloupe et j’ai la chance de pouvoir réaliser des shootings sur mon île. Pour moi, c’est très important de met- tre en lumière la femme noire dans toute sa splendeur.
Vous semblez avoir un messageclair à transmettre. Lequel est-il ? Je suis engagée dans une volonté forte de valoriser la beauté de la f emme noire. Il y a une vraie mes- sage de démocratisation de la beauté noire à diffuser. Je voudrais q ue mon élection participe à la diffusion de ce message. Durant de nombreuses années, s’est p osée la question du colorisme. De nos jours, les choses ont bien évolué et les femmes noires sont de plus en plus représentées dans l’univers de la mode mais je pense qu’il y a encore des efforts à faire dans ce sens. En Guadeloupe, il n’y a, à ma connaissance, qu’une seule agence de mannequinat, celle dans laquelle je suis, et elle est basée à Paris. Cela prouve que nous avons besoin d’étendre nos voix et nos diversités de beauté à un plus large public.Voilà de légitimes motivations.Etes-vous prête à démarrer l’aven- ture Miss France et, nous l’espé- r ons, à décrocher le sacre ?
Oui ! La délégation Miss France en G uadeloupe est très impliquée et m’a mis à l’aise très vite. Tout comme les anciennes Miss qui se m ontrent très disponibles pour moi. Je sais que les semaines à venir vont être chargées de multi- ples rendez-vous. Interview, cours de sport, de maquillage, d’élocu- tion, d’essayage… Il y a un coa- ching personnalisé qui est mis en place pour chaque nouvelle Miss et je suis disposée à m’investir dans toutes ces tâches pour représen- ter au mieux la Guadeloupe à l’élection de Miss France et sur- tout pour présenter une image positive de notre île et de nos habitants. Je ne pose pas de ques- tions, je vais vivre tout à 100%.
