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Si la lutte pour l’Autonomie n’a pas encore abouti, il faut reconnaître qu’elle a largement contribué à la prise de conscience que les Guadeloupéens forment une communauté propre, distincte de toute autre, que la Guadeloupe, géographiquement, culturellement, n’est pas la France.

La lutte pour l’Autonomie qui est une lutte de libération a fait naître une conscience nationale chez une grande fraction de Guadeloupéens qui se sont organisés pour mener la lutte pour la libération du peuple guadeloupéen. De même, la culture guadeloupéenne est sortie de son oppression, est devenue un élément de rayonnement et d’identification de notre communauté.

Sur le plan politique, cette lutte pour l’Autonomie a fait évoluer la vision des forces démocratiques de l’État colonial français, jusqu’à l’inscription de notre droit à l’Autodétermination, dans le chapitre VI du Programme commun de la gauche en 1973.

Les socialistes ont abandonné le Programme commun, mais, François Mitterrand, pour vider la revendication de changement de statut, a été obligé de présenter dans son programme présidentiel de 1981, la mise en place d’une Assemblée Unique qui n’a pas vu le jour.

Mais, le travail permanent des Communistes et des anticolonialistes, et les dégradations constatées dans tous les secteurs d’activité, ont favorisé un saut qualitatif : la signature de la « Déclaration de Basse-Terre » par les présidents des Conseils régionaux de Guadeloupe, Guyane, Martinique, réclamant un changement de statut.

En réponse, le Gouvernement français a fait voter la loi d’orientation censée mettre en place un cadre démocratique, le « Congrès des élus », avec pour compétence de faire une proposition de statut.

En 2003, le pouvoir a procédé à une révision de la Constitution française, qui ouvre une possibilité d’évoluer vers un changement de statut, dans le cadre français, tout en adoptant dans le même temps un article qui nie l’existence du peuple guadeloupéen, espérant ainsi effacer le droit de celui-ci à l’autodétermination.

C’est, peine perdue ! Car, malgré les échecs enregistrés sur le terrain, la lutte pour l’Autonomie a fait avancer la question de la nécessaire et indispensable unité de notre peuple et l’union des forces anticolonialistes, progressistes et démocratiques.

Du Front pour l’Autonomie en 1964, aux FPAC en 2004, en passant par différentes formes de rassemblements, cette question reste une exigence incontournable de la lutte de libération en Guadeloupe.

Dans les années 1960, les capitalistes réprimaient les Communistes parce qu’ils réclamaient l’Autonomie. Aujourd’hui, après des années de lutte, le droit à l’Autonomie est inscrit dans la Constitution française et cette revendication mobilise des forces qui sont loin de partager les idées et le programme du Parti Communiste Guadeloupéen.

En ce début du XXIe siècle, la revendication de l’Autonomie est toujours une idée neuve et moderne, la voie la plus conforme aux caractéristiques de la lutte de libération nationale du peuple de Guadeloupe.

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