Le lycée général et technologique de Baimbridge sensibilisé contre les violences faites aux femmes

Au retentissement de la sonnerie à 8h50, une minute de silence a été observée pour toutes les victimes de violences. Ensuite s’en est suivie une distribution de plus de 800 rubans violets à épingler sur le buste. Dans la cour se dressait une exposition, prêtée par l’association Force.
Aux environs de 13h jusqu’à 14h, se tenait une conférence animée par Maître Evita Chevry, avocate au barreau de la Guadeloupe, devant une salle comble. Pour mettre les élèves dans le «bain», ils ont d’abord visionné deux spots qui traitent du sujet avant d’ouvrir le débat qui fut fort intéressant au regard des questions posées.
Pour l’occasion nous avons interrogé le proviseur de l’établissement, M. Jean Dartron qui a la charge de cet établissement et qui doit certainement gérer certaines situations conflictuelles.
Pourquoi avoir organisé au lycée, une journée de mobilisation contres les violences faites aux femmes ?
Jean Dartron : Déjà, nous voulions respecter la date nationale, malheureusement nous avons été pris de court. Cela a été un des éléments débattus entre les élèves au niveau du Conseil de la vie lycéenne (CVL) et c’est sorti comme un moment qui doit marquer. D’autant plus qu’en Guadeloupe, on sait que les femmes ont connu ces dernières années beaucoup de moments difficiles et je crois que les élèves ont été très sensibles à cela.
D’ailleurs, la majorité des élèves sont vêtus de blanc respectant ainsi le dress-code proposé. Ils en font vraiment un élément de leur éducation, de leur construction pour que la relation entre la femme et son époux, la femme et son environnement, la femme dans son espace social soit plus respectée.
Je crois que c’est un sujet qui est très discuté dans les foyers. Nombre de jeunes femmes dans leur vie de couple ont du mal à s’en sortir, mais je crois que ce qui a pris naissance après le covid, c’est la violence psychologique.
On parle beaucoup d’attouchements, de violences physiques, mais je crois qu’il y a quelque chose qui s’installe chez nous en ce moment, c’est la violence à dimension psychologique. On pense que cette femme «potomitan» en Guade-loupe est en train d’être secouée et ne pas être respectée.
La lutte contre le cancer du sein est symbolisée par le ruban rose, je constate que pour la lutte contre les violences faites aux femmes vous avez adopté le ruban violet sur du blanc. Vous lancez l’idée ?
Au lycée, on a choisi cette couleur. C’est une première qui va se répéter puisque les élèves veulent que cela perdure, donc on aura le ruban violet du lycée et le dress code blanc.
Il est vrai que le CVL a marqué le «coup», et que les élèves ont reçu beaucoup de recommandations de la part de la juriste, mais gageons que pour les prochaines éditions les organisateurs creuseront un peu plus pour connaître les origines et expliquer les causes de toutes ces violences qui gangrènent la société.

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