Les suppressions de pos- tes vont aggraver encore une situation déjà préoccupante. En réalité, on voit se profiler depuis déjà plusieurs années, au point que cet article aurait pu être un copié-collé de celui de l’an passé, une régression du nom- bre de postes qui sont compen- sés par des heures supplémen- taires, des contractuels ou des vacataires. Il s’agit bien, selon l’expression d’un ministre de sinistre mémoire, de «dégrais- ser le mammouth».
Tout ceci fait partie d’un projet cohérent sur le long terme qui conduit inexorablement à un enseignement à deux vitesses et à une augmentation des durées de services des enseignants. On le voit bien, avecles dernières propo- sitions ministérielles de revalorisa- tion des salaires des enseignants, assortie d’une refonte du métier (c’est-à-dire très concrètement de l’augmentation des minima de service), autant dire d’une absence de véritable revalorisation.
Derrière ces tours de passe-passe lamentables et le cynisme d’un Etat qui casse toujours plus l’outil d’égalité républicaine qu’est l’école, il y a les grands oubliés de l’histoire : les élèves. C’est pour eux et pour leur futur que tout doit être mis en oeuvre pour leur donner un enseignement de qua- lité auquel ils ont droit.
De ce point de vue, la mobilisation syndicale est en train de se préparer. Le SPEG tenait le mercredi 8 janvier une assemblée générale extraordi- naire pour faire le point sur les actions à engager. Le SNES-FSU de son côté était dans la rue le 9 janvier pour dénoncer la réforme des retraites mais aussi les suppressions de postes. Une nouvelle journée d’action est prévue le 14 janvier. On n’a sans doute pas fini d’entendre parler de ce dossier.