Dès 9 heures du matin, les travailleurs con- vergeaient vers la mairie de Pointe-à-Pitre point de rendez-vous. Après des prises de paroles des différentes organisa- tions syndicales, pour expliquer les raisons de cette contestation, le cortège se mettait en marche pour rallier la sous-préfecture en passant par l’axe principal de la ville, la rue Frébault.
Tout le long du parcours, les gré- vistes scandaient des slogans anti- Macron et son gouvernement tels que : «Macron pa mannyé rètrèt an mwen !», «Ki yo vlé ki yo vlé pa tra- vayè an lari-la !»… Une délégation a été reçue une vingtaine de minute par le sous-pré- fet Jean-Michel Jumez. A la sortie de cette rencontre, Michel Létapin et Jean-Marie Normertin de la CGTG ont fait un compte rendu aux tra- vailleurs mobilisés. La déception était affichée sur leur visage puisque le représentant de l’Etat tout en ayant l’air de comprendre leurs motivations n’a pris que l’engage- ment de transmettre à la hiérarchie les revendications exposées.
Il faut reconnaître que les points de tension dépassent argement la réforme des retraites. La probléma- tique de l’eau, l’arrêt des poursuites contre les usagers de l’eau, le chlor- décone, le maintien des 40% de vie chère, les congés bonifiés, la réforme de l’assurance chômage et la précarisation des bas salaires sont autant d’autres sujets que les mani- festants ont dénoncé et fustigé dans les rue de Pointe-à-Pitre.
Les secteurs de l’Education et de La Poste ont connu une forte mobilisation, avec 26% du per- sonnel à La Poste grévistes entraî- nant quelques perturbations.
C »est surtout dans l »Education nationale que la manifestation a été forte. Avec 60,38% des effectifs dans le premier degré et 61,17% dans le second degré selon le Rectorat. La FSU avance même 9 enseignants sur 10 et 150 écoles fermées en mater- nelle, élémentaire et primaire et une dizaine de collèges et lycées au point mort.
Selon les organisations syndi- cales, près de 3000 personnes ont répondu à l’appel, et 2500 selon les autorités.
En fin de parcours, le Secrétaire général de la CGTG, Jean-Marie Nomertin informe que les 10 organisations se réuniront mardi 12 décembre pour la suite à donner au mouvement.
Le Parti Communiste Guade- loupéen apporte son soutien aux travailleurs en lutte, et dénonce ces mesures gouverne- mentales qui tendent à paupéri- ser le peuple guadeloupéen sin- gulièrement.
