L’ Etat de santé des deux gré- vistes de la faim se dégrade dans l’indifférence totale des décideurs politiques du pays, sans qu’aucune tentative de sortie de crise ne soit apportée. «L’Etat joue le pourrissement et tente de diviser les Guadeloupéens»préci- sait Luc Reinette.
Il appartient aux Guadeloupéens de privilégier les solutions guadelou- péennes et renoncer aux proposi- tions françaises au regard de cette situation critique.
Les organisations citées deman- dent aux deux «collectivités princi- pales», la Région et le Départe- ment, d’abonder un fonds de 5 mil- lions d’euros soit 2,5 M€ de chaque collectivité, somme que Luc Reinette estime «raisonnable» – pour venir en aide aux suspendus.
Pour ces organisations, il faut sur- tout «déclencher un processus pour régler la problématique des agents en grève de la faim et des salariés privés de revenus».
La démarche n’exclut en rien l’im- périeuse nécessité du retour de pourparlers entre élus et Collectif et«soutenir que le temps est venu d’une réflexion plus profonde sur la gouvernance en Guadeloupe, avec tous les acteurs et personnalités de la société civile, des organisations poli- tiques et syndicales de tous bords et les élus»précisaient les organisa- tions réunies.
Il convient ainsi de jauger l’implica- tion des élus dans cet acte de solida- rité. C’est une opportunité de mon- trer leur solidarité, si elle existe, au peuple guadeloupéen.
A noter que les deux grévistes, sur avis médical, ont entre temps mis fin à cette grève de la faim, et entendent poursuive le combat pour la dignité, jusqu’à la satisfac- tion de la revendication.
