C ette évolution, associée à l’activité dans les départe- ments d’Outre-Mer (Dom) et Régions d’Outre-Mer (Rom) est ainsi globalement positive en 2019 (+2,3 %) mais a été plus soutenue aux Antilles. LES ENTREPRISES DE GUADELOUPE ONT DE PLUS EN PLUS RECOURS À L’INTÉRIM
Pratiquement, tous les grands secteurs d’activité, notamment, l’agriculture, l’industrie, la construction, les services, sont concernés par cette évolution. Le commerce par contre a subi une régression de 3,8%. On note une durée moyenne des missions achevées de 2,1 semaines.
Il ressort de tous les indicateurs sta- tistiques considérés par la Dieccte Guadeloupe que l’intérim reste sous représenté dans l’économie locale, même s’il progresse. L’explication est donnée par le poids plus faible de l’industrie en Guadeloupe ce qui ne facilite pas l’embauche d’intéri- maires. En effet, par comparaison avec la France, où l’industrie englobe 36,7% de l’activité intéri- maire en Eetp, l’industrie en Guadeloupe englobe seulement 17,5 %. Seuls la construction et le commerce pèsent davantage en Guadeloupe qu’au niveau de la France, en ce qui concerne l’intérim.
Durant l’année 2019, une augmen- tation de 11,8% du nombre de contrats d’intérim signés a été enre- gistrée pour un total de 2103 Eetp.
UNE SITUATION FORT PRÉOCCUPANTE FACE À L’AC- CROISSEMENT DU CHÔMAGE Ceci montre bien que, malheureu- sement, les entreprises de Gua- deloupe ont de plus en plus recours à l’intérim, ce qui se tra- duit depuis au moins 2014, par une augmentation très significa- tive du volume d’emplois intéri- maires en Eetp, par rapport à l’ef- fectif salarié dans le secteur privé.
Les secteurs de la construction, du commerce et des services pèsent 82,2% de l’activité intérimaire.
Cette situation est très préoc- cupante quand on sait le taux de chômage qui existe dans le pays, alors que les entreprises reçoivent des aides de diffé- rentes natures pour faciliter l’embauche à durée indétermi- née et à temps plein. On peut penser évidemment que les données pour 2020 vont encore se dégrader, compte tenu de la situation sanitaire qui sévit depuis le mois de mars 2020 et qui risque de se poursuivre, on ne sait pour combien de temps.
Il ne reste qu’à espérer que les employeurs, tant privés que publics, et de tous les secteurs, prendront conscience rapidement et met- tront tout en oeuvre pour éviter une explosion sociale.
Pour en savoir plus, nous renvoyons nos lecteurs à cette étude de la Dieccte Guadeloupe.
